dimanche 8 septembre 2013

Architecture arabe : le désir de rassembler les gens


Selon Miloud Boukhira, architecte d'origine algérienne, tous les éléments de l'architecture arabe convergent pour provoquer les rencontres : "Tout était conçu pour que les gens se retrouvent, à l'opposé du monde actuel où les gens sont si peu ensemble. Les ruelles de la ville sont si étroites, il est difficile d'éviter qui que ce soit !"

La ville arabe traditionnelle est en effet conçue de façon concentrique autour de la mosquée, centre social et politique de la ville, vers laquelle convergent toutes les artères principales. Celles-ci se ramifient en rues secondaires qui mènent à différents quartiers, formés par un maillage très serré de maisons de deux étages construites en grappes autour d’impasses. Cette densité du tissu urbain élimine le besoin de véhicule en rendant tout accessible à pied. En outre, elle favorise le rapprochement humain (les maisons se touchant, on se parle facilement d’un toit-terrasse à un autre).

Parmi les villes phares de l'architecture arabe traditionnelle, M. Boukhira inclut Fez, Marrakech et Tunis. «Des villes vivantes, qui ont gardé une certaine pérennité», estime-t-il. Selon lui, le point de rupture avec l'architecture arabe traditionnelle se situe au moment de la colonisation européenne. "Mais les villes anciennes ne furent pas détruites", se réjouit-il.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire